Une coquille vide...

Mokobé regarda Isil. La Gardevoir était vraiment perdue. A force de marcher, le petit groupe se retrouva face à un immense chêne. Le garçon leva les yeux vers la cime de l'arbre. Une cabane y était installée.

"C'est un peu petit... Mais c'est chez moi..."

L'adolescent commença à grimper. Puis il tendit sa main à la Soul, l'invitant à le suivre.

Isil sourit. Elle prit la main de son maître, puis utilisa ses pouvoirs psychiques pour s'élever tout les deux jusqu'en haut de l'arbre.
°C'est plus simple comme ça.° Dit-elle avec un clin d'oeil.

Mokobé sourit. Il invita la Gardevoir à rentrer. Une fois dans la cabane, Mokobé s'assit sur une chaise, laissant son lit à Isil. Puis, le garçon tendit une serviette propre à la Soul, pour qu'elle se séche.

"Je vais faire du feu..."

La Soul hocha la tête. Elle avait légèrement mal à la tête, et ses paupières étaient lourdes. La fatigue, sans doute. Quelques instants plus tard, elle s'était endormie sur le lit.

Mokobé regarda doucement la Soul. La voyant endormie, il prit une couverture et la mit sur la Gardevoir. Puis, il dégagea une sorte de bache accroché au plafond et alluma un feu. Il commença à faire cuire des fruits et baies, tout en songeant à la jeune Soul qu'il avait rencontré. Il sourit. Elle était vraiment belle. Une fois le plat près, il en posa une partie sur une assiette, qu'il mit sur sa table de chevet. Au passage, Il murmura doucement:

"Bonne nuit... Isil..."

L'eau bouillonnait furieusement dans son lit... La Gardevoir se faisait emporter par cette force, tel un fétu de paille. Pourtant, elle pouvait s'en sortir très facilement. Mais, il lui semblait que plus rien ne comptait pour elle... Un rire aigu se fit alors entendre. Et Isil se réveilla en sursaut, le souffle court.

"Isil ?! Qu'est ce qui t'arrives ?"

Le jeune garçon s'approcha de la Gardevoir. La Psychique tremblait et était en sueur. Mokobé passa une main sur le front de la Soul. Il était brûlant. Et la Pokémon frissonnait. L'adolescent caressa doucement la joue de sa Soul.

"Ecoutes, je vais chercher de l'eau... Allonges toi et calmes toi, je reviens vite."

Le garçon se dirigea vers la porte.

Isil se rallongea sur le lit, et se passa une main sur la figure. D'où venait ce rire? Où l'avait-elle entendu? La Gardevoir tentait de se souvenir, en vain. Elle sentit alors un oppressement au niveau du coeur. Elle était trop loin de Mokobé.
"Mokobé, atends! Je viens avec toi!"

*Mince c'est vrai ! Nous n'avons pas fait le rite !*

Le jeune garçon attendit la Gardevoir.

"Mais tu fais tout ce que je te dis d'accord ?"

Isil acquiesça.
"Tu peux compter sur moi, Mokobé."

Mokobé sourit. Il prit la Gardevoir et la mit sur son dos.

"Accroches toi !"

Le garçon commença à descendre de l'arbre. Une fois en bas, l'adolescent déposa Isil au sol et enleva son T-Shirt, et trempa le tissu dans l'eau.

"Dans quelques minutes, je pourrais te soigner... Mais il faut attendre un peu..."

La Gardevoir hocha la tête, et s'assit au bord du cours d'eau.
"Aucun problème."
Elle laissa tremper ses jambes dans l'eau... Avant de les ressortir subitement. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne supportait pas l'eau.

Voyant son geste, Mokobé s'approcha. Il avait bien vu qu'elle avait peur de l'eau... Mais d'un autre côté, vu son voyage dans l'eau, cela semblait assez évident... Le jeune homme posa sa main sur l'épaule de la Gardevoir. Une fois Isil debout, Mokobé la prit sur son dos et remonta dans l'arbre. Le garçon sentait la légére fièvre de la Soul. Mokobé laissa Isil s'allonger avant de plier et de mettre son T-Shirt sur le front de la Gardevoir.

"Ca va aller ?"

"Oui, ne t'inquiète pas. C'est juste que... j'ai un peu mal à la tête."

Mokobé s'approcha, inquiet. Il posa une main sur le front de la Gardevoir.

"Tu as du attraper froid... Ne t'en fais pas, ça va passer..."

Le jeune garçon regarda Isil avec un sourire. Quoi qu'il arrive, il serait là pour l'aider... Elle pouvait en être certaine !

La Gardevoir hocha la tête. Même si la fraîcheur de l'eau l'avait un peu calmée, sa douleur à la tête continuait de se faire sentir. Et elle se sentait si fatiguée... Elle devait lutter pour garder les yeux ouverts. Mais rapidement, la fatigue eut raison d'elle, et elle s'endormit.

Mokobé, voyant la Gardevoir endormit, se mit à sourire. Il s'assit en tailleur face au lit de la Soul et commença à veiller... Longtemps... Il ne quittait pas Isil des yeux. Mais il commença lui ausis à ressentir les effets du sommeil et finit par s'endormir bien vite, au pied du lit.

Isil se réveilla au beau milieu de la nuit. Elle se demanda d'abord ce qu'elle faisait là, puis se souvint. En tournant la tête, elle découvrit son maître, endormit lui aussi. Elle sourit, et le fit léviter jusqu'à son lit. Puis, la psychique s'approcha d'une fenêtre, et observa le ciel. Sous la lumière de la Lune, la marque noire de sa main semblait encore plus sombre et plus inquiétante... Mais, cela ne la choquait pas.

Une main se posa sur l'épaule de la Gardevoir. Celle ci sursauta légérement. Mais le léger rire de Mokobé se fit entendre. Le garçon se rapprocha de la psychique en souriant. Il remarqua la marque noir sur la peau blanche de la Soul. Il l'effleura du bout des doigts.

"Légére insomnie Isil ?"

Celle-ci sourit.
"J'adore regarder les étoiles. Je ne sais pas pourquoi, mais on aurait dit que je me suis réveillée exprès à cause de ça..."

Mokobé sourit et s'assit près d'Isil...

"C'est vrai, que les étoiles sont magnifiques... Et puis, ton prénom signifie bien "la Lune" non ?"

Le jeune homme sourit, le regard rivé vers le ciel.

La femelle réfléchit avant d'acquiescer.
"Maintenant que tu le dis, je me souviens que mon nom signifie la Lune... C'est peut-être pour ça que je suis un peu... Dans la lune!"

Mokobé sourit et, dans un geste affectif, ébouriffa les cheveux de la Gardevoir.

"Si tu le dis ! En tout cas, tu es aussi éclatante qu'elle..."

Le jeune homme continua de sourire, s'adossant complétement à l'angle de la fenêtre.

Isil éclata de rire.
[b]"C'est un peu exagéré! Nul être ne peut égaler la beautée de la Nature..."

"C'est vrai... Mais... disons que je dis la vérité à moitié alors... Ca te va ?"

Le jeune homme ferma les yeux, soupirant de bonheur. Il n'était plus seul, ne vivait plus en solitaire... Et dans un sens, cela le soulageait...